samedi 10 novembre 2007

D'un chevalier, voici l'histoire...


Vous le savez aussi bien que moi,
le chevalier,
ou plutôt,
l'état de chevalier ne requiert pas le sang bleu.
Il est seulement une question d'âme et peut-être aussi de coeur.
Être valeureux ne signifie plus être casse-cou.
Et plus j'avance en âge,
plus je vois le courage dans des petites choses.
Et la détermination aussi.
Ce serait dans le combat que l'on mène contre soi-même,
c'est à dire entre le rêve que l'on a de soi
et qui nous sommes vraiment,
que cela se passe.
Cela n'a rien à voir avec une conception de sacrifice,
bien au contraire.
Bien sûr,
tout le monde n'est pas capable de s'aimer tel quel.
Disons, le franchement,
personne.
Ben oui,
je ne me vois pas terriblement comme l'exception qui confirme la règle.
Toujours est-il que le chevalier dont je vous parle,
à sûrement un peu l'allure d'Aragorn.
Autrement dit Strider.
Le personnage central du Seigneur des Anneaux
de Tolkien.
Et maintenant que j'y pense...
l'histoire de l'Enfant Étoile,
c'est presque tout à fait comme celle de mon chat,
Strider, oui, c'est le nom que je lui ai donné, héhé!
Strider miaulait à fendre l'âme
et même avant de le voir,
je me suis dit:
celui-là, je l'adopte.
Il est toujours là,
il a 15 ans
et miaule toujours à fendre l'âme
et je dirais même plus.
Epouvantable.
Comme dirait mon filleul,
Alexandre.
Le premier plus beau bébé du monde de ma vie.
C'est vrai que Sacha
(le nom que je suis la seule à lui donner:
prérogative de maraine,
puisque je n'aurais jamais choisi le prénom d'Alexandre
pour des raisons absolument raisonnables!),
c'est donc vrai qu'il a une manière de dire "épouvantable" bien à lui.
Donc,
Strider est un chat excessivement vocal.
Il déteste cordialement
(drôle d'expression, tout de même, non?)
le premier mouvement du concerto pour pipo de Vivaldi,
comme je le comprends.
Imaginez le mélange des deux!
Exactement.
Pas ce que l'on appelle bouleversant.
Donc, ce Strider-là est un chat.
Je n'irais pas jusqu'à dire que l'Enfant Étoile miaule...
Mais il y avait quelque chose de déchirant
dans ces mots ou ceux des poèmes qu'il choisissait...
Et dans un sens,
lui qui est mon Rayon Vert,
la prunelle de mes yeux,
je pense que beaucoup d'entre-vous seraient dupes
et le prendraient lui aussi pour...
Et ne verraient pas le chevalier caché en lui.
Maintenant,
vous n'êtes pas sans savoir,
belle expression bien idiote,
qu'un certain Français,
aussi surestimé que les Beatles,
a dit cette phrase assez cocasse:
"On ne voit bien qu'avec le coeur"
et dans le même ordre d'idée,
"l'essentiel est invisible pour les yeux..."
Je dois dire que c'est assez rigolo
quand on connait un tout petit peu le bonhomme..
Mais bon!
Je pencherais pour le fait
qu'il avait un esprit de contradiction,
un mal de vivre aussi.
Parce que vraiment,
ne dit-on pas que "l'amour est aveugle"?.
Donc, me voilà bien entre tout cela.
Je ne sais trop pourquoi,
mais je pense que
au contraire de Tolstoï
qui était un comte
et se déguisait en paysan,
l'Enfant Étoile,
lui,
est à première vue un jeune homme comme beaucoup d'autres...
Mais,
ce n'est vraiment pas vrai du tout
que ce qui chez lui a attiré mon attention
était invisible pour les yeux.
Nous commençons tous les deux
à trouver très drôle
que ce soit le contraire
et que dans un sens je me suis bien fait avoir.
Seulement dans un sens.
Parce que ce qui était véritablement l'essentiel était très visible
mais que faire
si personne ne voulait vraiment s'y arrêter.
Et ne voyait que son enveloppe.
Et voilà.
Ceci était une petite introduction
à l'histoire du chevalier et de ses trois couleurs...
Une des histoires que je vais lui raconter,
oui, mon enfant étoile m'a demandé de lui raconter des histoires.
Citant, comme il se doit:
devinez quoi?
Les mille et une nuits...
Voici une des premières...
Il était une fois
dans un pays
ni très loin
ni très près
de ton ici,
ni du mien:
Une femme.
Elle était belle.
Toutes les mères sont belles.
Elle aimait son enfant.
Et elle lui donna trois couleurs.
Et un beau prénom.
Je te dirais quand à moi
Oui, c'est lui,
ou c'est toi,
mon jeune et intrépide chevalier.
Un jour,
il, tu es drapé de blanc
sur ton cheval noir.
À moins que ce soit l'inverse.
Mais jamais
n'est tout en noir,
Et jamais tout en blanc.
Quand tu ou il se sent mystérieux
et veut sacrifier à l'élégance,
de noir, il se vêt.
Quand la pureté et la sérénité
habite ton âme,
le blanc à ta faveur.
Mais toujours
ton étendard est bleu.
Parfois du turquoise
le plus pur de l'infini,
parfois de la profondeur
du lapis lazuli.
Et c'est indispensable
de garder cette couleur,
parce qu'un poète
de chez toi
m'a dit:
Cette couleur-là,
chez nous
elle symbolise l'espoir!
Voilà, c'était un peu ton histoire,
celle des trois couleurs
et du jeune chevalier.
À toi de dire d'où tu viens!
Mon Enfant Étoile,
mon Rayon Vert.
Merci Amri, tu sais pourquoi

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